Prescripteurs de saines addictions

  • Conseillé par (Librairie Espace-Temps)
    6 septembre 2022

    De Gary-Ajar au wokisme d'aujourd'hui

    A partir du personnage d'Abraham Ajar, fils fictif de Emile Ajar, le double littéraire de Romain Gary qui a obtenu deux prix Goncourt, l'auteur nous parle d'identité, d'exclusion, d'appropriation culturelle. On ne peut parler ou écrire que sur ce que nous sommes ; les Blancs ne peuvent parler de la condition des Noirs, etc... Le "wokisme" fait rage et l'auteure nous démontre combien celà réduit la pensée et les différents points de vue.
    Beaucoup d'humour et de dérision et, allant au-delà de ses opinions en se mettant dans la peau d'Ajar !
    Réjouissant de la part d'une rabbin !


  • Conseillé par
    29 septembre 2022

    Delphine Horvilleur signe le scénario d’un spectacle à voir cet automne au théâtre sur la place parisienne. Pour le plaisir, de découvrir ce texte dans l’intimité de son propre univers, Il n’y a pas d’Ajar est un conte brillant sur cette illusion qu’est le concept, brandi de toutes parts, de l’identité.
    Présentation complète ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2022/09/21/delphine-horvilleur-il-ny-a-pas-dajar/


  • Conseillé par
    21 septembre 2022

    identité

    Delphine HORVILLEUR imagine le fils d’Emile AJAR qui s’en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du moment.

    Encore une fois, la seule rabbin de France touche juste, et j’ai senti que cette question de l’identité, ou plutôt des identités lui tenait à coeur.

    Un texte court mais fort et non dénué d’humour, dont j’ai surligné pleins de passages.

    Quelques citations :

    Le refus de Gary de se laisser définir par une identité ou une seule définition de soi à beaucoup à voir, à mon sens, avec sa judéité. D’une certaine manière, sa défiance à l’égard de l’identité fait de lui un auteur très juif.

    … s’assurer de n’être jamais complétement soi-même, en rendant toute sa place à l’étranger en soi. Savoir ainsi, où que l’on se trouve, qu’on ne sera jamais complètement à la maison.

    Parce que le message (d’Abraham) était on ne peut plus clair : Quoi qu’il arrive, hors d’Ur tu es, hors d’Ur tu resteras !

    Je suis pour polluer toutes les “identités”. Pour que puisse à nouveau circuler la conscience claire de tout ce que l’existence doit au mélange.

    Bref, en hébreu, tu peux “avoir été” et tu peux “être en train de devenir”, mais tu ne peux absolument pas être… ni binaire, ni non binaire, ni homme, ni femme. Tu as été et tu deviendras, mais tu es forcément en plein dans ta mutation. En clair, l’hébreu, c’est la langue des trans.

    Un bon traumatisme, ça s’imprime sur plusieurs générations. Ca dégouline sans gêne. Mais si y’avait pas eu la Shoah, on n’aurait jamais pu le savoir. On doit tant à l’Allemagne.