Prescripteurs de saines addictions

La Cour des mirages

Benjamin Dierstein

Les Arènes

  • Conseillé par (Librairie L'Armitière)
    18 janvier 2022

    S'il fallait inventer une nouvelle nuance de noir en Polar, je l'appellerais "Noir Dierstein".

    S'il fallait inventer une nouvelle nuance de noir en Polar, je l'appellerais "Noir Dierstein". 

    Corsé à souhait, "La cour des mirages" est un roman qui m'a mise K.O debout tant le sujet traité est brûlant, l'écriture explosive, les personnages percutants (dans tous les sens du terme) et l'histoire d'une noirceur abyssale. 

    Benjamin Dierstein prend le lecteur par surprise : si celui-ci croyait s'en tirer avec une banale histoire de meurtre doublé d'un suicide sur fond policito-social, il se trompe lourdement et n'est pas prêt de revenir du voyage.

    Roman sans concessions, "La cour des mirages" fait plonger le lecteur au plus profond de la noirceur humaine. Et si par mégarde nous tentions de reprendre notre souffle, Dierstein nous envoie un direct du gauche histoire que l'on comprenne bien que nous n'allions pas nous en tirer à bon compte; à l'image de ses personnages Pringent et Verhaeghen que l'on n'oubliera pas de sitôt.

    Une lecture brute, brutale, sans répit, dont on ressort lessivé, révolté, percuté et même chamboulé. Lorsqu'un polar vous fait ressentir cela, vous ne pouvez passer à côté, quitte à y laisser un peu de vous. 

    A noter que bien que faisant suite à "La sirène qui fume", la Cour des mirages se lit très bien à part.