Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes

Un couple à la retraite, Serenata et Remington, s'est toujours bien entendu. Mais le mari décide de se préparer pour un marathon puis pour le grand triathlon de l'année, en se lançant dans un entraînement très rigoureux, coaché par une jeune bimbo et tout un groupe de coureurs s'entraînant pour le même objectif. Alors qu'il n'a jamais pratiqué de sport durant sa vie active et que sa femme, au contraire, courait, faisait du vélo tous les jours mais a dû arrêter faute d'un genou récalcitrant.
Nous allons assister aux tensions grandissantes dans ce couple, sur fond de dénonciation de la société de consommation, de culte du corps et d'échec éducatif des enfants. Un humour très cruel de notre époque. Un régal !

Mariés depuis plus de trente ans, Serenata et Remington ont vu leur quotidien bouleversé quand Remington a été poussé à prendre sa retraite. Ils ont toujours été un couple fusionnel, parfois au détriment de leurs enfants. Aussi quand Remington décide de préparer un marathon, Serenata tombe des nues. Si elle a toujours été une sportive accomplie, son mari n'a jamais pratiqué aucun sport. Cette décision, qui pourrait paraître anodine, va mettre à mal leur couple. Surtout quand Remington engage une coach, Bambi, qui le pousse vers le triathlon.
Avec un humour féroce, Lionel Shriver dresse le portrait d'une Amérique qui ne connaît pas la demi-mesure, l'Amérique du culte de la performance, de la quête effrénée de la perfection. C'est aussi l’Amérique qui pousse tout à l’extrême : la religion dans laquelle se réfugie leur fille Valeria, la cancel culture et le politiquement correct qui gangrènent les relations professionnelles. Lionel Shriver appuie là où ça fait mal et tourne en dérision cette société des winners avec beaucoup de piquant comme savent si bien le faire les grands auteurs américains.
Valérie

Lionel Shriver revient, avec une plume aussi drôle qu'incisive, dans ce roman satirique qui remet en cause notre société hygiéniste, où la recherche de la performance et de la jeunesse éternelle cède parfois le pas à la raison.