Et toujours en été

Tout est réussi et maîtrisé dans ce roman, la légèreté musicale du titre s'associant à la saison en toile de fond, l'histoire construite sous forme d'escape game nous rend la visite de cette maison de famille à la fois très intrigante et profondément proche de nous, de nos souvenirs, des symboles qui se nichent dans les détails.
C'est un roman d'intérieur, l'histoire moderne d'un chez soi, le livre d'une vie.

En ces temps confinés, plongez-vous en jouant comme à un escape-game dans la visite, pièce par pièce, de la maison de famille de l'auteur, construite en 1890 à Saint-Pair-sur-mer au bord de la plage, attaquée par la mérule, le mal de bord de mer des maisons. Plein de souvenirs rejaillissent en fonction des pièces avec 2 époques, les années 80 et tout récemment, notamment la mort du père (Poirot-Delpech) et le grand frère vu la dernière fois quand il quittait la maison en moto. Belle évocation de la mémoire familiale, à travers la maison et les changements de décoration. Souvenir des différentes épouses du père, qui ont laissé des traces, des meubles, des aménagements, des copains de l'auteur avec des sorties en boîte... Attachant !

Par l’artifice d’un escape game, Julie Wolkenstein nous fait découvrir la maison familiale dans laquelle elle a passé une bonne partie de ses vacances de son enfance à aujourd’hui. En « arpentant » petit à petit toutes les pièces de cette maison située dans la Manche, le lecteur va progresser, de manière non chronologique, dans l’architecture de quarante ans de souvenirs de l’auteur. C’est écrit avec maîtrise et sensibilité. Comment mieux évoquer le temps qui passe qu’en décrivant les changements qui se sont opérés dans le même lieu, qu’en narrant les évènements qui ont eu lieu au même endroit ? A moins que ce ne soit moins le temps qui passe que nous…