Prescripteurs de saines addictions

Le chant des revenants

Jesmyn Ward

Belfond

  • Conseillé par (Espace Pierre Lecut)
    1 mai 2019

    Le chant des revenants

    Jojo a treize ans c’est un métis qui vit dans le Mississippi chez ses grands parents noirs car les blancs ne veulent pas le connaître …
    Il est à la fois le grand frère, le père et la mère de Kayla âgée de trois, en effet son père purge une peine de prison et sa mère s’intéresse plus au crack …
    Lors du périple pour aller chercher Michael à sa sortie de taule la mère et le fils font aussi un voyage intérieur où des voix d’outre tombe viennent les hanter …
    Magnifique roman où l’on est tout suite immergé dans la moiteur et l ‘ambiance du sud des États Unis , au cœur de cette famille marquée par le destin tragique des esclaves et dont la souffrance et l’ ostracisme perdure de nos jours . Et c’est aussi le très beau portrait d’un jeune garçon touchant et bouleversant avec sa petite sœur , qui veut être un « homme » mais qui a du mal à s’identifier à ce père blanc et à sa mère junkie …


  • Conseillé par (Librairie Ravy)
    13 février 2019

    Une expédition dans le Sud profond où morts et vivants se côtoient afin d'exorciser un passé douloureux.
    Une histoire violente et ordinaire qui ne cesse de hanter une famille.
    Et l'amour fraternel inconditionnel et sublime qui porte cette histoire vers la lumière trop longtemps voilée.
    Jesmyn Ward compose un gospel puissant qui ravive espoir et rédemption. Fascinant !
    Tiphaine


  • Conseillé par (Librairie L'Armitière)
    10 février 2019

    chef-d'oeuvre

    Première femme doublement couronnée du prestigieux National Book Award, la jeune Jesmyn Ward signe un roman absolument saisissant de sincérité, un hurlement, une clameur éperdue et désespérée qui nous a littéralement bouleversés.
    Autant l'annoncer immédiatement, ce livre est un chef-d'oeuvre, un écrit d'une rage puissante rédigé dans une langue personnelle et déchirante qui devrait hisser légitimement son auteur aux côtés des grands écrivains de littérature américaine.
    Jojo, jeune métisse de 13 ans vit chez ses grands parents maternels dans le Mississippi avec sa petite sœur Kayla et leur mère Léonie qui passe son temps à se défoncer au crack. Après trois années d'enfermement, leur père Michael, un blanc renié par sa famille, doit sortir de prison; Léonie décide alors de partir le chercher avec ses deux enfants aimantés l'un à l'autre. Au cours de cet hallucinant road trip sur les routes du sud, les voix des vivants et des morts s'interpénètrent pour révéler la malédiction identitaire d'une famille dans laquelle le passé obsède le présent jusqu'à l'enliser.
    Un immense roman à découvrir, tétanisant de beauté!


  • Conseillé par
    26 février 2019

    Une famille dans le Mississippi

    C’est LE roman américain du moment. Songez : l’auteure a reçu son second National Book Award avec ce titre. Comme je n’avais pas lu le premier à qui le prix a été décerné, je me jette sur celui-ci.
    Ça commence sur les chapeaux de roues avec un égorgement de chèvre pour l’anniversaire de Jojo, 13 ans.
    La petite Kayla, 3 ans, dort encore par terre, et la grand-mère se repose dans son lit, souffrant d’un cancer en phase terminale.
    C’est Jojo qui nous raconte cette matinée particulière. Puis sa mère, Leonie, raconte à son tour. C’est donc un roman choral.
    Le père de Jojo et Kayla doit sortir de prison et Leonie embarque ses enfants et sa copine Misty en voiture pour aller le chercher de l’autre côté de l’état.,On comprend que Leonie n’a que faire de ses enfants, cherchant seulement avec Misty du crack pour se défoncer. Au fil des pages, Leonie nous dévoile son amour inconditionnel pour Mickael, un blanc dont le cousin a tué son frère, et dont le père ne veut pas entendre parler de Leonie, une jeune femme noire.

    Si j’ai aimé découvrir avec effarement la vie de Jojo qui s’occupe seul de sa petite soeur, la protégeant de sa mère, j’ai été plus circonspecte devant le style de l’auteure.

    Des phrases fluides, et puis tout à coup, une virgule mal placée qui rompt le rythme. Sans parler des coquilles qui rendent à deux reprises le texte incompréhensible. Certes, il est question de revenants, ou plutôt, d’âmes qui n’ont pas trouvé le chemin de l’apaisement. Mais j’ai eu l’impression qu’elles étaient là comme en surplus, divisant un peu plus encore cette famille qui n’en a que le nom.
    Vous l’aurez compris, je n’ai pas été enthousiasmée par ma lecture. Je m’attendais à un roman aussi fort que ceux de Tony Morrison (le Sud, les esprits), d’où ma déception.
    Cela reste néanmoins intéressant du point de vue de la génération de Leonie qui avale du crack comme nous respirons. Triste constat.
    L’image que je retiendrai : J’ai trouvé ce roman plein de couleurs, avec une prédominance de la couleur jaune.

    Une citation : Mamy déclarant à Jojo à propos de sa mère : – Elle ne te nourrira jamais. (p.224)

    https://alexmotamots.fr/le-chant-des-revenants-jesmyn-ward/