Prescripteurs de saines addictions

L'ordre du jour , Prix Goncourt 2017

Éric Vuillard

Actes Sud

  • Conseillé par (Librairie Espace-Temps)
    4 décembre 2017

    L'ORIGINE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

    Récit très bien mené de deux événements annonciateurs de la seconde guerre mondiale; tout d'abord la réunion peu de temps après son accession au pouvoir d'Hitler et des grands financiers et industriels pour financer le parti nazi et l'expansion de son pouvoir. Et secundo l'Anschluss ou comment Hitler asservit les dirigeants de l'Autriche et commence son annexion de l'Europe. Ce n'est pas un roman mais un récit perspicace de l'Histoire. Marc.


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    8 novembre 2017

    Prix Goncourt 2017.

    La relecture de L'Anschluss par Eric Vuillard est une bombe.
    Il parvient avec panache et dans une économie de mots, mais quels mots, à nous plonger dans les affres de l'Histoire.
    De la réunion des 24 industriels allemands convoqués par Göring et Hitler afin de lever des fonds pour le parti en 1933, à l'annexion de l'Autriche par L'Allemagne en 1938, ce court roman vous transporte au coeur de l'absurdité crasse des hommes.
    Eric Vuillard nous maintient en éveil par son lyrisme mais nous alerte aussi grâce à un ton sarcastique qui nous éclaire et nous bouleverse.


  • Conseillé par (Vauban)
    6 décembre 2017

    L'ordre du jour en ce fameux 20 Février 1933 est avant tout de trouver des "fonds"!
    Le parti nazi a besoin d'argent !
    Nous sommes à la veille de l'Anschluss et des accords de Munich ...
    24 hommes, prêtres de la grande industrie allemande se réunissent. Il est question de mettre la main au portefeuille !
    Après il s'agit surtout de rencontres déterminantes et de l'attitude de ces hommes-politiques : aveuglement, manque de courage, ignorance ...?
    Eric Vuillard fait preuve ici d'une sagacité étonnante et son récit n'en est que plus remarquable !

    A lire de toute urgence !!


  • Conseillé par
    1 décembre 2017

    1939-1945

    De l’auteur, j’avais abandonné 14 juillet : trop de détails inutiles sans vrai narration à mon goût. Mais devant les avis unanimes sur ce Prix, j’ai fait un effort.

    J’ai été agréablement surprise : il n’y a pas d’accumulation de détails et une vraie narration.

    Bon, les chapitres n’ont pas vraiment de liens les uns avec les autres, si ce n’est le récit de l’Anschluss.

    J’ai aimé que me soient contés ces détails de l’Histoire avec un vocabulaire hétéroclite, mélange de mots inusités et de langue plus vulgaire.

    L’auteur a même réussi à me faire sourire, parfois.

    Pourtant, en refermant le roman, je suis étonnée qu’il ai reçu ce Prix là particulièrement. De tous les précédents Prix Goncourt que j’ai lu, j’ai trouvé dans leurs pages un vrai souffle épique, un Roman à la française dans le plus pur style classique. Rien de tel dans ces pages.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des panzers tous en panne quelques kilomètres après la frontière autrichienne.

    Quelques citations :

    « C’est curieux comme jusqu’au bout les tyrans les plus convaincus respectent vaguement les formes (…) tandis qu’ils roulent ouvertement par-dessus tous les usages. On dirait que la puissance ne leur suffit pas, et qu’ils prennent un plaisir supplémentaire à forcer leurs ennemis d’accomplir, une dernière fois, en leur faveur, les rituels du pouvoir qu’ils sont en train d’abattre. » (p.47)

    « tant les préjugés sont tenaces, même parmi les plus profonds destructeurs de la société. » (p.54)

    « Et ce qui étonne dans cette guerre, c’est la réussite inouïe du culot, dont on doit retenir une chose : le monde cède au bluff. » (p.71)