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Les incertitudes de la nation en Angola - aux racines sociales de l'Unita
EAN13
9782811114466
ISBN
978-2-8111-1446-6
Éditeur
Karthala
Date de publication
Collection
Les Afriques
Dimensions
22 x 14 cm
Poids
500 g

Les incertitudes de la nation en Angola - aux racines sociales de l'Unita

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Comment analyser le nationalisme en situation coloniale sans céder au déterminisme du grand récit de la Nation ? Comment rendre compte de ses fondements culturels sans en offrir une vision linéaire et mécanique ? L’histoire du nationalisme en Angola est une histoire de divisions. La guerre d’indépendance (1961-1974) n’a en effet pas seulement opposé la puissance coloniale aux nationalistes angolais ; elle a également conduit à une lutte fratricide entre deux, puis trois mouvements rivaux. Cette lutte s’est ensuite prolongée, dès l’indépendance du pays en 1975, en une guerre civile sanglante qui allait durer jusqu’en 2002. Afin de comprendre les racines de ces divisions, ce livre se penche sur l’histoire sociale et politique du planalto central de l’Angola, la région qui a vu naître l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita). Il offre une analyse inédite du rôle social et politique des missions et Églises chrétiennes qui, dans le contexte du colonialisme portugais, ont représenté l’unique voie d’ascension sociale pour la très faible proportion d’Angolais parvenus à sortir des marges politiques, sociales et économiques dans lesquelles le système colonial les avait confinés. Les imaginaires négociés au sein des missions chrétiennes ont ainsi joué un rôle central dans l’histoire de l’Unita et dans les dynamiques historiques des divisions du nationalisme angolais comme de la guerre civile. En interrogeant les modalités de leur « passage au politique », ce livre met également en évidence le caractère contingent et indéterminé des liens entre un imaginaire social et son utilisation à des fins de mobilisation politique. Par-delà le cas angolais, cet ouvrage est une contribution majeure à l’étude des nationalismes et à la réflexion sur les rapports entre religion, guerre et formation de l’État. Didier Péclard est maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Genève. Il a été chercheur à la Fondation suisse pour la paix (swisspeace), chargé de cours en science politique à l’Université de Bâle, et chercheur invité au Département d’études africaines et afro-américaines de l’Université du Michigan à Ann Arbor. Il est co-rédacteur en chef de la revue Politique africaine depuis 2013.
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