Prescripteurs de saines addictions

Le grand bonheur des choses toutes simples
EAN13
9782845922488
ISBN
978-2-84592-248-8
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Spiritualité chrétienne
Nombre de pages
180
Dimensions
22,5 x 14 cm
Poids
254 g
Langue
français
Code dewey
158

Le grand bonheur des choses toutes simples

De ,

Archipel

Spiritualité chrétienne

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DES MÊMES AUTEURS

Djana, Michel Pascal et Claude Dordis, Notre travail est un tipi, Alphée / Jean-Paul Bertrand, 2007.

Djana, Michel Pascal et Claude Dordis, Notre vie est un tipi, Alphée / Jean-Paul Bertrand, 2007.

Djana et Michel Pascal, Les Histoires miraculeuses de sainte Thérèse, Le Rocher, 2004.

Djana et Michel Pascal, Titanic. Au-delà d'une malédiction, Anne Carrière, 2004.

Djana et Michel Pascal, La Bête des ténèbres, Le Rocher, 2003.

Estelle et Michel Pascal, Les Miracles de sainte Thér èse, Le Rocher, 2003.

Michel Pascal, Le Secret de Notre-Dame, Le Rocher, 2001.

Michel Pascal, La Femme au loup, Le Rocher, 1999.

Michel Pascal, Titanic n'a jamais coulé, Le Rocher, 1998.

www.pressesduchatelet.com

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eISBN 978-2-8459-2475-8

Copyright © Presses du Châtelet, 2008.

À nos familles
À Silouane

Préface

Chaque matin en s'éveillant, Djana et Michel Pascal formulent ce vœu que « tous les êtres soient délivrés de la souffrance ; que tous les êtres soient heureux » et ce n'est pas pour eux un vœu pieux ; ils cherchent toutes sortes de moyens habiles, simples et compréhensibles par tous, pour éclairer notre quotidien d'un soleil radieux.

Ils savent que changer de monde, c'est changer de regard, regarder le monde et tout ce qui nous arrive instant après instant « sans attraction, sans répulsion, sans indifférence ». C'est le commencement de l'amour, de la sagesse... et du bonheur.

Les épreuves innombrables qu'ils ont eu à traverser attestent qu'ils ne sont pas de vains idéalistes ou des « donneurs de bons conseils » sans contact avec les épaisseurs parfois intolérables du réel.

« Le grand bonheur des choses toutes simples » : il n'y a parfois pas d'autre issue à la dépression et à la désespérance qui gangrènent l'allant de nos vies, vers la Vie plus vaste, la Vie simple et souveraine, la Vie bienheureuse pour laquelle nous fut donné un cœur et une raison.

Jean-Yves Leloup

Introduction

Chaque jour, nous accomplissons quantité d'efforts pour être plus riches, plus beaux, plus intelligents, espérant un jour être plus heureux. Nous pensons que le bonheur viendra de l'extérieur – une rencontre, une somme d'argent, un déménagement, un voyage... –, mais, une fois cette joie acquise, puis consommée, nous retrouvons immanquablement notre insatisfaction chronique. Ainsi, à force d'attendre le bonheur, nous ne sommes jamais pleinement heureux dans l'instant présent, qui est pourtant la seule certitude de notre existence.

Sommes-nous donc condamnés à être les esclaves de nos montées et descentes émotionnelles, à vivre sous l'emprise de nos regrets pass éistes et de nos projections futuristes ? Ou bien avons-nous le droit de nous rebeller, le choix de nous éveiller, de briser nos habitudes mentales, pour goûter à une autre qualité de vie, pour éprouver un contentement profond et affranchi de notre quotidien si aléatoire ? À chaque instant, nous sommes à la croisée des chemins. Nos actes, nos pensées nous dirigent sans cesse vers des décisions à prendre, des directions à emprunter. Nous avons toujours le droit – et le choix – de nous laisser entraîner dans le désert d'une soif insatiable, ou au contraire de goûter à une source perpétuelle, de subir ou de vivre différemment, d'interpréter autrement tout ce qui nous arrive.

En réalité, nous ne consacrons que très peu de temps au bonheur, qui est le but de notre existence, et, sans nous en rendre compte, nous sombrons dans ce paradoxe sans fin, pensant qu'être vraiment heureux est impossible.

Or, les découvertes en neurosciences réalisées depuis une quinzaine d'années à l'université de Madison (Wisconsin, États-Unis) introduisent la perspective inverse. Dès lors, il ne s'agit plus d'un postulat philosophique, mais d'un constat vérifié scientifiquement : nous savons, grâce à ces expériences pratiquées dans les abysses du cerveau, que ce que nous appelons notre « état d'esprit » est une plasticité neuronale, une sorte de pâte à modeler malléable à chaque seconde, au gré de nos plus infimes émotions. Ainsi, quels que soient notre âge et notre condition physique, nous avons tous la possibilité de devenir les jardiniers de notre conscience. Nous pouvons tous y accorder de l'importance, du soin, en développant notamment l'art de l'attention, le véritable bonheur ne consistant pas à avoir, mais à être : être plus aimant, plus intelligent, plus libre... Comme l'a écrit Sa Sainteté le Dalaï-lama, « personne ne veut souffrir, nous voulons tous être heureux. La souffrance résulte d'actions négatives et inadéquates, alors que le bonheur vient des actions positives. Cependant, éliminer le négatif et cultiver l'action positive n'est guère possible en modifiant simplement notre conduite physique ou verbale : cela ne peut se faire qu'en transformant l'esprit1 ».

Pour changer notre mental, nous avons tendance à privilégier les solutions radicales : grands discours, résolutions impossibles ou fastidieux exercices de méditation. Souvent, nous nous décourageons en cours de route, tout en oubliant que les plus anodines situations du quotidien sont autant d'occasions pour nous transformer. À travers ces désirs intimes, nous pouvons réapprendre à nous faire du bien, à exercer notre discernement: « Ai-je envie de m'empoisonner avec telle nourriture, d'épuiser mon esprit avec telle émission de télévision ? » Dans nos vies si stressantes, perdues dans la confusion mentale au milieu de tant d'opinions contradictoires, nous avons besoin de clarté.

Cet ouvrage ne dévoile pas de savantes théories sur le bonheur, mais une méthode nouvelle, douce, claire, fondée sur le « petit à petit », pour que fleurisse au fond de nous un nouvel état d'être : la jouissance de l'existence quotidienne.

La première partie de ce livre répertorie ainsi, un peu à la façon d'un botaniste de l'esprit, les formes du bonheur tel que nous le définissons habituellement, avant de franchir les limites de ces définitions pour finalement découvrir le bonheur des choses toutes simples, accessibles à tous, à tout âge et en toute circonstance. Cet art de vivre exige généralement patience et ténacité, mais ses résultats peuvent aussi être immédiats, à condition d'en prendre conscience et de les développer. Surtout, cet apprentissage doit toujours se faire dans la douceur, dans l'amour, dans le respect de chaque chose : il ne s'agit pas de « prendre sur soi » ou de « se blinder », comme on l'entend souvent, mais simplement d'entrevoir, puis de vivre un nouvel état de pleine conscience dans l'instant présent.

Ensuite, l'ouvrage entre dans le détail de la méthode, selon trois degrés : agréable, absurde et désagréable.

Niveau 1. Les situations agréables

Comme des artistes de l'attention, nous ferons nos premières gammes en redécouvrant les situations les plus agréables de notre quotidien : la fraîcheur d'un verre d'eau, la saveur d'une pomme, ou encore la beauté d'un lever de soleil.

Niveau 2. Les situations absurdes

Peu à peu, nous nous exercerons à préserver cette conscience dans les situations apparemment les plus absurdes : en faisant la vaisselle, en rangeant notre bureau ou en remplissant nos documents administratifs, par exemple.

Niveau 3. Les situations désagréables

Enfin, nous nous attaquerons aux partitions les plus difficiles : lieux stressants (transports en commun, cafétérias...), colères et problèmes financiers.

1. Sa Sainteté le Dalaï-lama, Du bonheur de vivre et de mourir en paix, Calmann-Lévy, 1998.

Le grand bonheur,
c'est reprendre conscience, vraiment,
peut-être pour la première fois,
de notre existence.

« Quand nous souffrons,
il ne s'agit plus de parler,
mais de redonner de l'appétit
à nos neurones1. »

Jean- Yves Leloup

1. Extrait d'un entretien accordé aux auteurs.

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LES LIMITES DE NOS BONHEURS

Le nuancier du bonheur

Il existe autant de définitions du bonheur que de fleurs, et chacun pense que la sienne est la meilleure sur ce nuancie...
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