Tank : la revue de toutes les communications, n 7

Du spectacle olympique à la grande eucharistie footballistique en passant par la ferveur cycliste de la Grande Boucle qui annonce annuellement le début de la saison estivale, le sport a quitté depuis longtemps maintenant la seule discipline athlétique pour gagner d’autres sphères.

Le sport est aujourd’hui un enjeu géopolitique. En témoigne l’émergence du Brésil, de l’Afrique du Sud, de la Chine ou de la Russie comme nations organisatrices de grands spectacles sportifs. Il est un enjeu médiatique, le spectacle du sport faisant régulièrement des records d’audience et permettant l’éclosion d’un écosystème qui se nourrit de sa ferveur populaire. Par extension, il est aussi un enjeu économique. Les budgets évoqués pour l’organisation de ces grands spectacles sont éloquents (36 milliards d’euros pour les JO de Sotchi, 11 milliards d’euros pour la Coupe du monde Fifa au Brésil) et contribuent à installer une nouvelle forme de tiers-mondialisation. Il y a les pays qui ont les moyens de se payer ces grands-messes sportives et puis tous les autres, au même titre que certains sports sous la lumière, dissimulent ceux qui peinent à subsister dans un monde du sport désormais gouverné par l’argent. Un sport à deux vitesses, porteur également d’un enjeu identitaire. Celui d’une nation qui n’existe parfois que derrière les résultats de son équipe nationale.

Loin du sport spectacle et du vedettariat qui entoure les sportifs les plus performants ou les mieux payés, le 9è numéro de TANK se propose d’aborder toutes ces facettes qui nous éclairent parfois sur l’état de notre monde.