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Lendemains de défaite, 1870-1871 dans l'imaginaire de la Troisième République
EAN13
9782729714352
ISBN
978-2-7297-1435-2
Éditeur
Presses Universitaires de Lyon
Date de publication
Collection
LITTERATURE ET
Dimensions
24 x 15,5 x 1,3 cm
Poids
410 g
Langue
français

Lendemains de défaite

1870-1871 dans l'imaginaire de la Troisième République

Presses Universitaires de Lyon

Litterature Et

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  • Vendu par Librairie Goyard
    20.00

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022.
Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la « vérité », vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite.
Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche.
Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac".
Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.
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