Prescripteurs de saines addictions

L'embaumeur, Un havre de paix, Polar
EAN13
9782379650147
ISBN
978-2-37965-014-7
Éditeur
Afitt Editions
Date de publication
Collection
L'EMBAUMEUR
Séries
L'embaumeur
Nombre de pages
269
Dimensions
18 x 11 x 2 cm
Poids
220 g
Langue
français
Indisponible

Autre version disponible

Le Havre, sa plage, son port, ses musées, sa librairie … sa prison. Et l’embaumeur qui fait une belle bêtise. Non, ce n’est pas du tout ce que vous croyez : il part en week-end avec sa dulcinée. Alors si le lecteur avisé de romans policiers sait qu’un enquêteur ne doit jamais partir en vacances, il ignorait que même un sympathique week-end en amoureux à Honfleur (ville magnifique sise juste en face du Havre) peut se retrouver complètement dévasté parce que le devoir vous appelle.

Un homme s’est suicidé en prison. C’est malheureusement atrocement banal. La différence est que cet homme était un policier infiltré, et qu’il n’avait aucune raison de ne pas mener à bien sa mission. Par conséquent, Luc Mandoline enquête. Discrètement ? Oui. Au début. Accompagné de son fidèle camarade légionnaire, Sullivan, l’indispensable soutien amical et logistique. Sauf que cette enquête semble déranger pas mal de personnes, et que les sus-dites personnes, parfaitement innocentes au demeurant, utiliseront des moyens pas vraiment discrets pour se débarrasser d’eux. Oui, carrément : il est des personnes qui n’y vont pas par le dos de la cuillère.Je vous rassurer : Mandoline et Sullivan n’ont pas vraiment l’intention de tendre la joue gauche après ce qui leur est arrivé.

Après ce qui est arrivé à une jeune fille également. Si la police a fait appel à Mandoline, c’est aussi à cause de cet homme, qu’ils n’ont pas vraiment pu coincer, et dont ils sont pourtant certains qu’il a torturé et tué. Lui n’a pas envie de les pousser, les portes du pénitencier. Je n’ai pas de scrupules à convoquer Johnny ici, l’auteur le fait en titre de chapitre – et Johnny, dans son dernier album, chante la prison, de manière réaliste (4 m², à écouter).

Parce que non, la prison, ce n’est pas un endroit idyllique, et j’espère que tout le monde en est bien conscient. C’est un lieu dont on ne ressort pas prêt à être réinséré, c’est un lieu où il est facile, très facile, trop facile, comme le montre l’intrigue, d’en ressortir pire encore que l’on n’y est rentré. Les trafiquants, les caïds peuvent s’épanouir et recruter partout – même dans le pire des environnements.

Sombre, mon propos ? Mais ce livre est sombre, bien écrit, et sans espoir aucun, sauf peut-être celui de rendre la justice à ceux qui en ont besoin. Et je n’ai même pas l’impression de finir cet avis sur une note optimiste.

https://deslivresetsharon.wordpress.com/2019/10/12/un-havre-de-paix-de-stanislas-petrosky/
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