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Véritable institution en Turquie, le voisinage a paradoxalement été peu traité en anthropologie. À partir d’une observation participante de longue durée, complétée par des entretiens et l’utilisation de concepts et outils de l’analyse de réseaux sociaux, l’auteure étudie les relations de voisinage d’un ensemble résidentiel d’Adana pour dégager ce qui en fait la spécificité. Deux questions guident la recherche. Que reste-t-il du mode de sociabilité traditionnel qu’est le voisinage dans le contexte de la modernité turque ? Comment s’organisent les relations des différents habitants entre eux ?
Après avoir apporté des éléments sur les modalités des relations de voisinage, marquées par la sociabilité, la solidarité, le partage et parfois le conflit, l’ouvrage porte son attention sur la formation des réseaux. Il inscrit les liens de voisinage dans l’espace comme dans leur temporalité. Au-delà de la mise en évidence de ses liens sociaux, l’étude du réseau complet de voisins et sa visualisation à l’aide de graphes font jaillir la structure des relations, montrant le rôle des femmes au foyer et des jours de réception (gün), où se retrouvent les voisines, dans l’organisation du réseau.
Ce travail de terrain contribue à une meilleure connaissance sur le quartier et les relations de voisinage en Turquie mais intéressera, au-delà des spécialistes de la Turquie, sociologues, ethnologues, politologues qui s’interrogent sur les liens sociaux dans les espaces urbains et à leur devenir dans la société moderne.
Hélène Bayard-Çan a obtenu son doctorat d’anthropologie à l’université de Paris-X Nanterre. Titulaire d’un diplôme d’études turques de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et d’une double maîtrise d’anthropologie et de français langue étrangère, elle enseigne depuis une vingtaine d’années l’anthropologie ainsi que la langue et la culture françaises dans le département de français de l’université de Çukurova à Adana. Elle a co-dirigé le numéro de la revue Ethnologie française consacré à la Turquie.
Après avoir apporté des éléments sur les modalités des relations de voisinage, marquées par la sociabilité, la solidarité, le partage et parfois le conflit, l’ouvrage porte son attention sur la formation des réseaux. Il inscrit les liens de voisinage dans l’espace comme dans leur temporalité. Au-delà de la mise en évidence de ses liens sociaux, l’étude du réseau complet de voisins et sa visualisation à l’aide de graphes font jaillir la structure des relations, montrant le rôle des femmes au foyer et des jours de réception (gün), où se retrouvent les voisines, dans l’organisation du réseau.
Ce travail de terrain contribue à une meilleure connaissance sur le quartier et les relations de voisinage en Turquie mais intéressera, au-delà des spécialistes de la Turquie, sociologues, ethnologues, politologues qui s’interrogent sur les liens sociaux dans les espaces urbains et à leur devenir dans la société moderne.
Hélène Bayard-Çan a obtenu son doctorat d’anthropologie à l’université de Paris-X Nanterre. Titulaire d’un diplôme d’études turques de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et d’une double maîtrise d’anthropologie et de français langue étrangère, elle enseigne depuis une vingtaine d’années l’anthropologie ainsi que la langue et la culture françaises dans le département de français de l’université de Çukurova à Adana. Elle a co-dirigé le numéro de la revue Ethnologie française consacré à la Turquie.
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