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Histoire de Nice et de son comté
EAN13
9782864106296
ISBN
978-2-86410-629-6
Éditeur
Serre éditeur
Date de publication
Nombre de pages
292
Dimensions
17 x 12 cm
Poids
200 g
Langue
français

Histoire de Nice et de son comté

De

Serre éditeur

Indisponible
En France, hélas, tout rappel historique, tout manuel converge vers la capitale et on méconnaît le passé de nos provinces aux richesses incalculables. Là encore, on peut évoquer Paris et le désert français. Or, Nice, plus que bimillénaire, apporte une contribution de choix aux annales des provinces françaises, avec le long cortège des bourgs de ce haut comté montagnard, terre de contrastes et de réserves artistiques qui laissent pantois ceux qui les entrevoient lors d’une excursion trop brève et trop minutée. Nice, terre des comtes catalans de Provence -Cap de Terra Nova en Prouvença- fief de la Maison d’Anjou qui créa son arsenal et la base de Villefranche, et que la reine Jeanne, chantée par Frédéric Mistral, hante dans nos légendes les plus extraordinaires, était une commune libre et indépendante qui contresigna, en 1388, un accord avec la dynastie française des comtes de Savoie, séant à Chambéry. Souvenons-nous des retrouvailles difficiles avec la Révolution française, des travaux et de l’ordre instaurés par Napoléon 1er, du retour à la Restauration sarde et, surtout de ce rattachement de 1860, patiemment noué, intelligemment voulu et réalisé par ce souverain si vilipendé que fut Napoléon III, un des plus grands chefs d’Etat de notre Histoire. L’AME d’un pays ne sert pas de pâture aux batteurs d’estrade ou aux fiches électroniques. L’âme de Nice est subtile et si l’on a la joie de la comprendre, elle vous le rend au centuple. En elle se superposent harmonieusement les touches profondes de notre cité.Professeur d'histoire et de géographie, à Cannes d'abord puis à Nice, au Parc Impérial et à Masséna, André Compan fut l'un des tout premiers enseignants français à se préoccuper de culture régionale. Mettant à profit la promulgation de la loi Deixonne, en 1951, il s'investit immédiatement dans l'enseignement du Niçois et du Provençal à une époque où l'on distribuait encore allègrement punitions et vexations à ceux qui usaient de ces patois à l'école. C'est encore grâce à lui que la langue d'Oc fit son entrée à l'Université, au tout début des années 70. Il y dirigea de nombreux travaux de recherches, maîtrises et doctorats, suscitant ainsi d'aussi nombreuses vocations, qu'il put apprécier à leur juste valeur quand il fut nommé Conseiller du Recteur pour les langues régionales et inspecteur général de leur enseignement pour l'Académie de Nice. Majoral du Félibrige, membre éminent de l'Academia Nissarda, collaborateur de la Revue des Langues Romanes, André Compan était l'auteur de très nombreux ouvrages consacrés à notre région, notamment sa très célèbre Histoire de Nice et de son Comté (Serre Editeur), constamment rééditée depuis 1973. Spécialiste de philologie, latiniste de haut niveau, il consacra sa thèse de doctorat d'université à la Chronique niçoise de Jean Badat, après avoir publié une édition critique des oeuvres de Rancher. Passionné de toponymie et de patronymie, il soutint en Sorbonne sa thèse de doctorat d'état sur les noms de personne dans le Comté de Nice au Moyen-Age et la publia chez Serre en 2004.
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