Prescripteurs de saines addictions

La Nuit est mon amie, Un roman noir
EAN13
9782848866963
Éditeur
Lucien Souny
Date de publication
Collection
Polars
Langue
français

La Nuit est mon amie

Un roman noir

Lucien Souny

Polars

Indisponible
Lorsque passé et présent se confondent et se mélangent, l'héroïne perd pied.
Cette fois, pourra-t-elle s'en tirer sans dégâts ?

Ce sont les grandes vacances. Rien à faire dans ce bled à part observer les
adultes. Avec la canicule, ça devient obsessionnel. Il y a ceux qu’elle aime
bien, rares, très rares. Et puis les autres. Elle les déteste tous : les
mesquins, les médiocres, les étriqués, les amateurs de ces maudites soirées
Intervilles et sardines grillées. Elle méprise ces hypocrites, ces sournois
qui affichent une pratique religieuse irréprochable mais se répandent en
calomnies. Elle se doit de protéger ceux qu'elle aime et les autres, les plus
faibles. Au moindre dérapage, la sanction tombe, terriblement efficace pour
régler ce qui ne peut être exprimé, entendu ou réparé. Elle les élimine, l'un
après l'autre, simplement, froidement. Juste trop facile, chaque fois. Elle
noue ainsi des habitudes dont elle ne pourra jamais se défaire mais elle
acquiert la certitude qu’elle restera impunie. "Ils sont tellement idiots,
avec leur mentalité déplorable, leurs petites vilenies..." Les apparences sont
parfois trompeuses.

Plongez dans ce roman noir et suivez la destinée d'une héroïne qui renoue avec
la solitude, la colère et les démons de son passé.

EXTRAIT

Nous regagnons nos chalets. Heureusement ! Au lieu de sombrer dans un sommeil
réparateur, je suis restée aux aguets, m’efforçant de saisir, de capter et
d’interpréter les bruits du chalet mitoyen. Dans la vie, il y a un temps pour
la réflexion et un temps pour l’action. Instinctivement, je sens que celui de
l’action est arrivé. J’ai raison. Je résiste au sommeil et mes sens en éveil
perçoivent le bruit d’une porte que l’on ouvre, de pas feutrés, de mouvements
furtifs. J’attends sans bouger. Je laisse passer de longues minutes puis je me
faufile à mon tour hors du chalet. La lune joue à cache-cache. Quand elle
montre le quart du bout de son nez, je distingue des silhouettes qui s’agitent
autour du car. J’ai compris. Trois silhouettes qui font des allées et venues.
Je m’approche à pas de loup en veillant bien à ne pas me faire repérer. Je
bute alors sur une grosse branche d’arbre qui gît au pied du tronc. Je m’en
empare, la soupèse et considère qu’elle peut me rendre service. Je reste
planquée à quelques mètres du car et j’observe. Je ne peux m’empêcher d’être
admirative.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

J’ai été complètement happée par ce roman noir au ton très cynique – la voix
de la narratrice est vraiment savoureuse, on ne peut qu’adhérer à son regard
sur le monde qui l’entoure – où l’on se retrouve à suivre le parcours d’une
tueuse en série peu ordinaire. En ces jours de canicule, je vous conseille
donc la lecture de ce roman paru aux éditions Lucien Souny. - Naurile, Les
lectures de Naurile

À PROPOS DE L'AUTEUR

À l'origine de ce premier roman noir, Annie Giraud s'est attaché à observer le
quotidien et le mal qui puise ses sources aux mêmes causes - basiques,
répétées, voire obsessionnelles. Associées à la détresse, certaines situations
- enfermement, isolement, situations climatiques hors-normes - favorisent les
dérapages. Annie Giraud s'intéresse tout particulièrement à l'origine du mal-
être, surtout lorsqu'il est installé depuis l'enfance. L’enfant, avec son
pouvoir d’observation, sa justesse de constat et sa grande simplicité
d’action, apporte des réponses élémentaires, infaillibles pour régler ce qui
ne peut être exprimé, entendu, réparé. L'auteur joue avec les nerfs du lecteur
en exploitant une violence rationnelle, froide et redoutablement efficace, et,
au moment du dénouement, en le ramenant dans un monde normalisé.
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