Prescripteurs de saines addictions

RICHARD YATES
EAN13
9782846264402
Éditeur
Au Diable Vauvert
Date de publication
Collection
Littérature générale
Langue
français
Langue d'origine
français
Indisponible

Autre version disponible

Ce roman, même s'il s’intitule Richard Yates, n’a aucun rapport avec l’auteur
éponyme… Ce n’est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel
(même s’il est fait référence à quelques reprises à l’écrivain Richard Yates)
à la sensation d’approximation, de « réalité abstraite » qu’on vit lorsqu’on
s’aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu’on
compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l’un de l’autre que l’Art
et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un
doux état de confusion.Deux jeunes gens que l'auteur affuble de noms d’acteurs
américains, Haley Joel Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning,
16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et
s’éprennent l’un de l’autre.Après une première rencontre réelle au domicile de
l’adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New
Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie
et l’ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu’ils ne sont
pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation
entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire.Lorsque Joel quitte son
appartement de New York pour s’installer dans New Jersey, les personnages se
dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles.
Et Joel découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota.Des jeunes
ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un
récit entre l’hypnose et l’anesthésie. L’écriture minimale de Tao Lin et son
humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que
l’on nomme les hipsters. Et, au détour d’une conversation en ligne apparemment
anodine, les démons surgissent, avec toujours en fond sonore une solitude que
l’on embrasse et dont on rit, comme pour l’apprivoiser.« Souvent hilarante,
l’écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton
Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (...) Il y
a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de
l’ego littéraire. » The Guardian
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