Prescripteurs de saines addictions

Rendez-vous
EAN13
9782828920470
Éditeur
Favre
Date de publication
Collection
Littératures
Langue
français

Rendez-vous

Favre

Littératures

Indisponible

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Un roman drôle et décapant qui traite de sujets profonds : et si l'art pouvait
nous (re)donner de la force, du courage, de la confiance, de l'envie ? De plus
en plus de thérapeutes conseillent aux gens déprimés, en deuil ou en rupture
de se ressourcer en allant voir un tableau qui a parfois traversé les siècles
et les continents, et a un message libérateur à transmettre.

La vie passe et on se retrouve à 50 ans, souvent fraîchement divorcée et hélas
plus toute fraîche sur le marché ingrat de la séduction. A cet instant précis,
on peut gémir sur l'injustice du temps qui file, sur ces salauds de mâles qui
font leur crise, cassent leur vie comme on casse une construction en Lego et
n'arrivent plus à la reconstruire, sur l'ingratitude des jeunes qui nous
considèrent au boulot comme des vieux cons avec notre vie de bureau bien
réglée " en présence " comme on dit désormais, alors qu'eux sont mobiles,
exigeants, online, volatiles, égocentrés, vénaux assumés, tout ce que nous
avons toujours rêvé d'être sans jamais oser le réclamer, on peut geindre sur
nos parents âgés qui ont eu une retraite en platine dont nous ne bénéficierons
jamais et qui ont le mauvais goût de vivre hyper longtemps, avant de nous
bouleverser quand ils meurent parce que ce sont nos parents et qu'après eux
c'est nous qui sommes au bord du précipice, on peut grincer sur nos enfants
merveilleux forcément merveilleux mais pour lesquels on panique car on se dit
qu'ils ne trouveront ni emploi ni logement et qu'ils resteront agglomérés à
nous et à leur portable, confinés ad vitam aeternam à la maison pour se
protéger du monde extérieur. Oui on peut se plaindre de tout ça et je le fais
régulièrement car c'est très jouissif de se plaindre même si cela ne mène à
rien.
Mais la réalité, c'est qu'on bouge encore. Et pour un moment. Alors ce n'est
pas comme s'il y avait le choix, il faut avancer. Pour réussir cette seconde
partie de ma vie, je n'ai pas hésité à aller chercher de l'aide et à " voir
quelqu'un " comme on dit. Il y a des coachs de vie, des bonheurologues en tout
genre, ceux qui ont vu Jésus, Bouddha, Freud, le Dalaï Lama ou une conférence
de Michelle Obama, ceux qui vous expliquent comment vous comporter, vous
recentrer, vous découvrir, vous organiser, vous habiller, vous décoincer, etc.
Et puis à côté de tout ça, il y a mon psy à moi. Comme les autres, il prescrit
bien entendu des traitements. Mais ni des anti-dépresseurs, ni des
anxiolytiques, ni des somnifères, ni des tisanes calmantes. Il ne prescrit que
des œuvres d'art.
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