- EAN13
- 9782021238426
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 05/11/2020
- Collection
- La Librairie du XXIe siècle
- Langue
- français
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 26,00
À l’heure où nous achevons ces lignes, la pandémie qui ravage le monde nous
rappelle, si besoin était, deux puissantes réalités auxquelles les Anciens
avaient prêté toute leur attention au point d’en faire des piliers de leur
sagesse : pas plus que la maladie n’affecte le corps seul, mais touche à
l’être tout entier, aux sentiments, aux relations humaines, aux institutions,
à la politique, la médecine ne se limite aux seuls faits du corps : c’est,
elle aussi, une discipline du sens et il ne fait aucun doute que la même
actualité nous enjoint à comprendre cette formule dans sa double acception.
C’est une discipline qui doit considérer le sens et doit y ramener quand tout
rend fou. Jean Starobinski pratiqua et étudia la médecine comme une discipline
du sens. Le corps a-t-il une histoire ? Madame Bovary avait-elle de la fièvre
? Pourquoi Molière se moque-t-il des médecins ? Les psychiatres soviétiques
ont-ils révolutionné l’approche des maladies nerveuses ? Et encore : d’où
vient la semence ? Le stress est-il une maladie ? Telles sont quelques-unes
des questions étonnantes que Jean Starobinski affronte dans ses enquêtes
d’histoire de la médecine. L’historien se penche sur les disciplines qui ont
tenté de cerner les « raisons du corps » : il y a le corps des médecins, celui
des philosophes, celui des écrivains, celui des peintres. Tous ces régimes de
rationalité contribuent à la connaissance du corps qui ne cesse de déborder la
raison et de s’y dérober. Le corps a ses raisons.
*[5e]: Cinquième
rappelle, si besoin était, deux puissantes réalités auxquelles les Anciens
avaient prêté toute leur attention au point d’en faire des piliers de leur
sagesse : pas plus que la maladie n’affecte le corps seul, mais touche à
l’être tout entier, aux sentiments, aux relations humaines, aux institutions,
à la politique, la médecine ne se limite aux seuls faits du corps : c’est,
elle aussi, une discipline du sens et il ne fait aucun doute que la même
actualité nous enjoint à comprendre cette formule dans sa double acception.
C’est une discipline qui doit considérer le sens et doit y ramener quand tout
rend fou. Jean Starobinski pratiqua et étudia la médecine comme une discipline
du sens. Le corps a-t-il une histoire ? Madame Bovary avait-elle de la fièvre
? Pourquoi Molière se moque-t-il des médecins ? Les psychiatres soviétiques
ont-ils révolutionné l’approche des maladies nerveuses ? Et encore : d’où
vient la semence ? Le stress est-il une maladie ? Telles sont quelques-unes
des questions étonnantes que Jean Starobinski affronte dans ses enquêtes
d’histoire de la médecine. L’historien se penche sur les disciplines qui ont
tenté de cerner les « raisons du corps » : il y a le corps des médecins, celui
des philosophes, celui des écrivains, celui des peintres. Tous ces régimes de
rationalité contribuent à la connaissance du corps qui ne cesse de déborder la
raison et de s’y dérober. Le corps a ses raisons.
*[5e]: Cinquième
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