Prescripteurs de saines addictions

Hélène B.

Armitière -Rouen

Éditions de L'Olivier

Conseillé par (Librairie L'Armitière)
24 mai 2013

Une merveille de livre

À vrai dire, je n'avais encore jamais rien lu de tel. C'est un roman-collage qui mêle, avec beaucoup d'intelligence et de drôlerie, fiction et réalité. Merveilleuse, féérique mais aussi affreusement réelle, une radioscopie politique, culturelle et médiatique de l'Europe d'aujourd'hui. Dit comme cela, je comprends que cela peut faire peur mais c'est vraiment original et très très bien écrit. L'air de rien, elle dénonce les idées reçues... et crée du sens dans tous les sens ! Bref, j'ai un très gros coup de coeur pour ce livre.

17,90
Conseillé par (Librairie L'Armitière)
18 mai 2013

Un homme, un vrai.

C'est l'histoire d'Alexis Leriche, fils d'un boucher et d'une mère tranquille. Tout petit déjà, un détail le distingue de son frère : il est doté d'une qualité (à moins que ce ne soit une "tare") d'audition exceptionnelle. À vrai dire, il entend tout jusqu'au moindre détail... et cela va jusqu'à affecter son caractère et la façon qu'il a de se comporter avec les gens. Brut de décoffrage, il a un caractère bien trempé, ne s'encombre pas de bonnes manières et trace sa route quoi qu'il en coûte aux autres. Avec les filles, c'est la même chose. Un peu macho sans doute, on pourrait dire qu'il a les qualités de ses défauts. Difficile de juger quand on connait son parcours...

Ce que j'aime chez Marie Nimier, c'est aussi cela : elle ne porte pas de jugement moral sur ses personnages. D'une écriture assez froide (et teintée d'ironie sur la fameuse nature humaine), elle installe son histoire et laisse à ses lecteurs la liberté de se faire eux-mêmes une opinion. J'ai beaucoup aimé ce livre.

21,00
Conseillé par (Librairie L'Armitière)
25 avril 2013

Quelle femme, quelle auteure!

Je suis une réelle admiratrice tant de la femme que de la romancière qu'est Fatou Diome. Après le brillant et marquant Celles qui attendent, la voici de retour avec un nouveau livre : Impossible de grandir...
Puissant, dérangeant, alertant, l'enfance et ses affres sont visités par le dialogue entre la narratrice - Salie (cf Ventre de l'Atlantique!) et La Petite, cette enfant campée en elle, son petit double, sa conscience aussi...
Comment rentrer dans l'age adulte lorsque tout nous a armé pour le fuir et ne pas savoir l'affronter?

La Kora est là, le ton et l'écriture de F. Diome toujours forts et si prenants et...oui, il est bien sur possible de grandir, à condition de livrer le vrai combat, l'essentiel...

A lire absolument, comme tous les écrits de Fatou Diome, sans exception!

19,80
Conseillé par (Librairie L'Armitière)
28 février 2013

Le premier livre sur le chef-d'oeuvre en littérature!

"Plus qu'en Dieu, sur l'existence de qui il y a des doutes, chaque humain croit au chef-d'oeuvre." Charles Dantzig

"Ce roman est un chef-d'oeuvre", "ce tableau est un vrai chef-d'oeuvre"...combien de fois peut-on entendre cela? Mais que savons nous de cette notion, finalement abstraite? Cette expression n'est-elle pas un peu galvaudée?
Chales Dantzig dans un essai brillant nous livre sa réflexion sur le sujet avec humour, finesse, tentant d'en établir une définition avec brio. Au terme de la lecture, l'on saisit mieux la lecture, notre approche et le concept.

"L'auteur de chef-d'oeuvre est un homme qui a soulevé des montagnes et se dit qu'il a déplacé un caillou." Charles Dantzig.

Quel bel édifice construit là! Une somme de questions et de réponses érudites qui répond amplement à notre curiosité de dilletants et de passionnés de littérature!

Conseillé par (Librairie L'Armitière)
28 février 2013

Du Savoir...de la Connaissance.

Un ouvrage passionnant écrit par un passionné, D. Fernandez, stendhalien dans l'âme et non Stendhaliste - comme il nous l'explique...

La collection "Dictionnaire amoureux de..." permet à des auteurs de renommée d'écrire sur des sujets qui les animent, les hantent, les guident.

Le lecteur est embarqué dans un voyage au coeur de l'oeuvre stendhalienne, de l'Italie, de l'histoire littéraire...de l' Histoire tout court.

Stendhal en 1818 dans son Journal :
"Je crois que pour être grand dans quelque genre que ce soit, il faut être soi même...".

Fernandez, de répondre dans la préface de l'édition des Chroniques italiennes qu'il a réalisée:
"Que n'a-t'-on écouté ces conseils plus souvent, que ne s'est-on obstiné, en repoussant les sirènes du beau style, à être "soi-même" et à n'être que cela".

Avoir envie de relire tout Stendhal, de lire tout D. Fernandez...
Quittons "le pessimisme de l'intelligence pour investir l'optimisme de la volonté."