Prescripteurs de saines addictions

Benjamin F.

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Conseillé par (Fontaine Luberon)
22 février 2013

Mélancolique

Agnes (Emily) a tout quitté. Son emploi, son mari, ses parents. A la suite du scandale provoqué par la découverte de sa liaison avec l'un de ses étudiants, cette professeur d'université hollandaise spécialiste d'Emily Dickinson a décidé de faire table rase de son passé et de s''inventer une nouvelle vie dans une ferme isolée du Pays de Galles. Au milieu d'une nature austère magnifiquement décrite, elle fait la connaissance de Bradwen, un jeune homme mystérieux et peu loquace qui semble lui aussi tenter de fuir son ancienne vie. Alors qu'à Amsterdam le mari abandonné s'interroge sur les raisons de la disparition de sa femme et se résout finalement à la faire rechercher, on assiste à une sorte de ballet silencieux entre ces personnages meurtris par la vie. Un grand roman sur la condition humaine et un auteur à suivre.

Conseillé par (Fontaine Luberon)
6 décembre 2012

prélude à un massacre annoncé

Dans ce court roman écrit avec une économie de moyens extrêmement efficace, Scholastique Mukasonga, écrivain rwandaise dont une grande partie de la famille a péri lors du génocide de 1994, nous fait revivre le quotidien d'un lycée catholique pour jeunes filles de la bonne société rwandaise dans le courant des années 1970.
Le microcosme du lycée "Notre-Dame du Nil", prend des airs de laboratoire à taille réelle où se développe, tel un cancer, la haine entre Hutus et Tutsis, haine qui conduira une vingtaine d'années plus tard au dénouement dramatique que l'on sait. Tout y est : amitiés sincères ou diplomatiques, jalousies, bourrage de crâne idéologique, hypocrisie (voire complicité) des religieux, cynisme et corruption des politiques, indifférence des blancs qui voient le désastre arriver sans réagir...
Parvenu à la fin de ce livre qui laisse comme un goût amer dans la bouche, on cerne mieux la genèse de cette flambée de folie meurtrière collective que fut le génocide rwandais.

Conseillé par (Fontaine Luberon)
8 novembre 2012

A découvrir de toute urgence

Tout d'abord, ne vous laissez pas rebuter par la couverture (titre y compris) ressemblant à s'y méprendre à celle d'un roman de Stephen King. L'important se trouve à l'intérieur.
Peter Mickelsson, professeur de philosophie dans une université américaine de deuxième zone, va mal : endetté jusqu'au cou, sans nouvelles de ses enfants, client compulsif d'une prostituée de 17 ans... Bref, sa vie est un véritable désastre que l'achat (à crédit) d'une jolie maison campagnarde ne va évidemment pas arranger. car, selon les habitants du cru, la demeure serait hantée... par qui? par quoi? personne ne le sait.Et c'est le début d'une descente aux enfers annoncée, heureusement tempérée par des passages d'un humour noir totalement maîtrisé ainsi que par des considérations"philosophico-existentielles" passionnantes.
On pense à Wallace Stegner, à Philip Roth... Un régal.

Conseillé par (Fontaine Luberon)
14 septembre 2012

un pur moment de lecture

Après "un pied au paradis", Ron Rash nous régale à nouveau avec ce roman en forme de quête initiatique sobre et rude. Ce texte nous donne à voir l'apprentissage de la vie d'un jeune "redneck" des appalaches qui découvre la dureté de l'existence au travers d'une série de mésaventures et de rencontres improbables. Un roman âpre et désespéré dans lequel les personnages se débattent pour s'extraire de leur condition mais réalisent que cela n'est pas toujours possible.

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