Avis à tous les férus de manga, d'arts martiaux ou d'Histoire du Japon, ce documentaire est hautement recommandable pour les enfants à partir de 10-11 ans, et pour tous les grands ! L'auteur, journaliste et maître d'aïkido, nous emmène à la découverte des Samouraïs, ces paysans guerriers protecteurs du riz, l'or blanc, aux valeurs et principes magnifiques.
Avec de très belles illustrations de Christophe Merlin.

"Venise n'est pas en Italie" n'est pas seulement la très belle chanson de Serge Reggiani, c'est aussi un roman drôle et tendre d'Ivan Calbérac.
Un moment de lecture irrésistible, pour ceux qui avaient été sensibles à "Autobiographie d'une courgette", aux romans d'Howard Buten, ou même à L'attrape-coeurs de J. D. Salinger.

Christian n'est pas un fanfaron. Disquaire sur une petite place où on joue encore à la pétanque, il passe son temps à ronchonner. Amours désastreuses, mère malade, tante opiomane, clients en déperdition : la
vie n'a pas de sens, et il n'a plus le cœur à lui en donner. Il couverait peut-être même une légère dépression...
Alors que les extraterrestres débarquent avec leur drôle de tenue, que la foule est en liesse et le Président en habits du dimanche, Christian n'est pas d'humeur à se réjouir. Quel foin pour trois fois rien ! Vous ne pensez quand même pas qu'ils vont nous apporter l'eau chaude !?

Mais voilà que l'un de ces énergumènes en scaphandre pousse la porte de son échoppe : il s'intéresse à la musique, cette chose curieuse et si typiquement humaine, souhaite acquérir un disque, n'importe lequel,
lui qui n'y connaît rien, et ainsi sans doute en apprendre un peu plus sur les Terriens, les hommes, l'humanité toute entière, celle qui est forgée de culture, d'émotions et de sentiments. Christian, bien sûr, lui donne un album compliqué, strident à souhait, un Coltrane de derrière les fagots. Il en aura pour son argent ! Ahaha !
Mais tel est pris qui croyait prendre...

Arnaud Le Gouëfflec et Obion livrent une œuvre magistrale. N'ayons pas peur des mots : une bande dessinée à portée universelle, à la fois sérieuse et légère, grave et profondément réjouissante, de celles, rares, qui modifient imperceptiblement la couleur du monde. Juste comme ça, mine de rien, l'air de ne pas y toucher.

Vous avez entre les mains le reportage de James Agee qui précéda à l'écriture de son inoubliable enquête sur la condition des métayers dans l'Alabama d'avant-guerre, Louons maintenant les grand hommes (1941).
Il nous convie sur les terres de trois familles, pauvres parmi les pauvres et pourtant choisies pour leur cruelle banalité, et nous décrit leur condition dans les plus infimes détails (maison, travail, nourriture, loisirs, santé, éducation...). Ce compte-rendu, à la précision sociologique, ne cache en rien l'indignation d'un journaliste bouleversé par ce qu'il voit et retranscrit. Un texte poignant à charge contre le capitalisme et d'une actualité bien trop vive, accompagné des célèbres et splendides photographies de Walker Evans.

La belle Suzanne se fait enlever par un ours et vit en captivité dans sa grotte trois années durant. Lorsqu'elle est enfin libérée, on trouve à ses côtés une bête, le fils de la femme et de l'ours. Qu'en faire ? Il sera cédé à un montreur d'ours, et ce n'est là que le début d'une longue traversée, qui, de main d'homme en main d'homme, le transformera tout à tour en bête de combat, de cirque et de zoo.
Où se cache l'homme dans la bête ? Quand perd-on définitivement son humanité ? Qui est le plus bestial, de l'homme et de l'ours ?
Joy Sorman nous fait explorer le monde des hommes à travers les yeux d'un ours dans un conte grisant et amer.