Une réécriture moderne d'Aladdin
Dans cette réécriture moderne de l’histoire d’Aladdin, ce n’est pas le célèbre voleur qui nous intéresse mais bien Jasmine, la princesse, et le désir interdit qu’elle nourrit pour Jafar, le bras droit de son père.
Ne vous méprenez pas, ici, il n’y a pas de paillettes, pas de gentil Sultan et pas de voleur en mal d’amour. Non, le père de Jasmine la garde dans une prison dorée, Aladdin est un homme d’affaire cruel qui ne cherche seulement que le pouvoir, et Jafar… Et bien, le méchant de l’histoire devient ici celui qui va tant bien que mal essayer d’offrir à l’héroïne tout ce qu’elle n’a jamais connu auparavant : sécurité et liberté.
On est sur une Dark Romance addictive qui fonctionne très bien. Les désirs de Jasmine sont parfois contradictoires, ses envies toujours taboues, mais il n’empêche qu’elle parvient à mettre des mots là-dessus et que Jafar, dans toute sa vilenie, demeurera un homme qui cherchera son consentement et son approbation.
Un premier tome qui se dévore et qui nous emporte dans un univers sombre de mythes et de légendes.
Une jolie comédie romantico-érotique !
Ce roman se présente comme une comédie romantico-érotique totalement décomplexée qui nous offre des personnages savoureux, qui font fi des tabous et des normes sociales pour se nourrir de l’amour du corps et de l’âme. La relation qui se tisse entre Ophélie, Livia et Milo, même si elle n’est banale, est magnifique sur bien des points : respect et consentement viennent alimenter des sentiments complexes entre amour et luxure.
Ce roman est un texte adulte au vu du caractère explicite des scènes de sexe. Sans jamais tomber dans le cringe, l’écriture de l’autrice est juste, belle, crue mais à la fois poétique pour nous servir une histoire qui crie l’authenticité et le vrai des relations amoureuses d’aujourd’hui et de demain. Le message que l'on retient est beau : aimer de toutes les manières possibles, peu importe les normes sociales, pour s’épanouir dans une vie qu’on choisit de mener selon ses convictions. Une véritable réussite !
Agoraphobie et trouble anxieux !
Ce court roman exploite de manière brillante la santé mentale de Maureen, une jeune femme qui souffre d’agoraphobie et d’un trouble anxieux généralisé.
Dès le départ, le lecteur est porté par la plume vive et intense de Claire Castillon qui, par le biais du personnage de Maureen, nous ancre dans les émotions et les sentiments de cette héroïne qui souffre. En effet, tout au long de ma lecture, on ressent avec force ce mal inhérent, cette amertume de la vie où la solitude et le ressentiment se mêlent.
Le combat quotidien de Maureen parlera à toutes celles et ceux qui auront au moins une fois vécu la violence de l’anxiété dans leur vie. Explosent dans cette lecture la sensation que le jour ne se lèvera pas demain, la violence du désespoir d’aller mieux un jour et l’abîme d’incompréhension dans laquelle on est jeté·e.
Géographie de la peur est un roman qui appelle notre empathie à chaque page par des émotions brutes et des sensations tranchantes d’étouffement. On palpite, on est malade, on a envie de prendre Maureen par la main, on a ce désir poignant de crier à son entourage qu’il n’y a rien à dénigrer, rien à remettre en question. Et au bout de cela, il y a l’espoir finalement : l’espoir de guérir, l’espoir de retrouver une forme de normalité.
Un texte fort et bouleversant !
Une Fenêtre sur les ténèbres (relié collector) - Tome 01 Le Roi berger
De Rachel Gillig
Traduit par Benjamin Peylet
Sabran
Une fantasy gothique addictive
Cette histoire a tout pour nous plaire : un royaume maudit, une héroïne qui oscille entre ombre et lumière, un système de magie original, une romance qui happe, une atmosphère brumeuse, un protagoniste masculin qui tombe amoureux en premier.
Grâce à une superbe plume, Rachel Gillig nous plonge dans une ambiance froide, mystérieuse, presque gothique et mêle habilement forêt mystique et magie sombre. Les descriptions sont immersives, l'héroïne est attachante et courageuse, les intrigues haletantes et la romance pleine d'alchimie.
L’univers et l’intrigue sont vraiment prenants, autant pour le système de magie qui est super original (du presque jamais vu) que pour les personnages secondaires qu'on adore découvrir au fil des pages.
Un premier tome qu'on ne peut plus lâcher une fois entre les mains !
Une superbe réécriture mythologique, féministe et écologique
La force de ce roman est sans conteste la plume de l’auteur qui est 100% adaptée à ce genre de récit onirique, poétique. L’écriture est si belle, si inspirante, si puissante qu’il est difficile de lâcher le roman. Benjamin Carteret offre à son récit une dimension lyrique à travers l’ode qui est faite à la nature et à l’exaltation des émotions des personnages.
Ce roman ne raconte pas seulement l’histoire de Koré, jeune déesse du Printemps devenue Perséphone reine des Enfers, mais aussi celle de Déméter, déesse de la fertilité et de la moisson. Ces deux voix féminines s’entremêlent pour nous offrir un roman qui célèbre la nature, l’écologie, les cadeaux que nous offre la terre et le féminin dans toutes ses nuances (le féminin déployé, le féminin violé, le féminin outragé, mais aussi le féminin sacré).
Un sans faute qui reste dans la tête des jours après avoir terminé la dernière page.