Maud, 20 ans, embarque à bord d’un convoi humanitaire ralliant Krakanj, en Bosnie.
Dès le départ, des tensions émergent au sein du groupe.
Ce roman interroge sur les valeurs portées par l’humanitaire, sur les motivations des hommes et des états. L’image d’Epinal de l’humanitaire généreux, sauveur, pacifique est ici écornée.
Au fil de leur périple, les personnages verront leurs convictions ébranlées, leurs univers se fissurer, écartelés par le dilemme suivant : faut-il aider les populations victimes à survivre de la manière la plus triviale qui soit ou faut-il leur offrir les moyens de se battre pour assurer leur survie ?

L’ouvrage que vous tenez entre vos mains est un objet littéraire curieux et pour le moins original : une compilation de documents en tout genre, de rapports (de mission, psychologiques…), de dossiers classés « secret », de résumés de vidéosurveillance, de mails, de plans de vaisseaux, de calligrammes etc. Et le tout s’articule pour composer ce roman : Illuminae.
Après l’agression de leur planète, Kady et Ezra fuient à bord de vaisseaux venus au secours des habitants de Kerenza. Dès lors s’engage une course poursuite mais rapidement la confusion s’installe. Qui sont les agresseurs ? Pour quelles raisons le Lincoln les poursuit et cherche à effacer toute trace de son passage ? A qui se fier ? Pourquoi l’intelligence artificielle d’un des vaisseaux s’emballe et devient incontrôlable ?
Rythme effréné, rebondissements, tension narrative, originalité de la composition devraient retenir votre attention avant de dévorer ce premier volume d’une trilogie à venir.

1943.
Paul, 16 ans, n’a qu’un seul désir : venger la mort de son frère parti au STO.
Il tient son voisin pour responsable. Alors il épie ce dernier, observe les allées et venues des allemands qui repartent toujours les bras chargés de victuailles.
La rage, la révolte grandissent et Paul prépare sa vengeance.
Mais les apparences sont parfois trompeuses…
On salue l’initiative des éditions Rageot d’adjoindre des archives et documents d’époque à la fin de chaque chapitre : propagande, tickets de rationnements ou encore l’appel du 18 juin ainsi que les paroles du chant des partisans.
Un petit roman riche en émotions et en découvertes.

Roman policier ? Vulgarisation d’un traité de sémiologie ? Satire du milieu politique et intellectuel des années 80 ? Roman picaresque ?
Laurent Binet joue avec les codes, s’en amuse et ce pour notre plus grand plaisir. Le point de départ du roman : la mort de Roland Barthes renversé par une voiture. Une enquête est ouverte pour déterminer s’il s’agit d’un malheureux accident ou d’un assassinat. Car Roland Barthes travaillait sur une fonction du langage qui permettrait à quiconque l’utiliserait de manipuler son interlocuteur, son auditoire voire une foule entière. Or nous sommes en 1980, la campagne présidentielle bat son plein et Mitterrand brigue le gouvernement.
Un roman jubilatoire, une réflexion sur le pouvoir des mots et le langage.

« Parce que leur histoire ne s’était pas achevée au bon endroit, au bon moment, parce qu’ils avaient contrarié leurs sentiments, il était écrit, me semble-t-il, qu’Eugène et Tatiana se retrouvent dix ans plus tard. »
Ainsi débute cette romance résumée en quelques mots.
Hommage à Eugène Onéguine de Pouchkine et à l’opéra éponyme de Tchaïkovski, l’originalité de ce livre réside dans sa composition en vers libres.
Un roman plein de douceur.