Mémoires albigeoises

Robert Fabre, historien a formé une équipe de collaborateurs, choisis en fonction de leur savoir et compétence mais aussi parce qu’ils ont quelquefois un vécu en lien direct avec leur sujet. Une approche originale de la mémoire qui est à la fois individuelle et collective. La belle et longue histoire d’Albi nous questionne à des moments divers. On n’a pas fini de revisiter les lieux : la ville au bord du Tarn et la campagne hier si proches, l’extension des quartiers, les lieux publics : les rues et places, les cafés ,les écoles, les cimetières, les monuments anciens et les changements urbanistiques. La cité a ses hommes et femmes célèbres dont la renommée a grandi ou faibli selon les époques, les gloires : Lapérouse, Lautrec, Jaurès, les méconnus et les oubliés. Pourquoi par exemple une amnésie concernant l’albigeois Pompidou ? Il y a bien sûr une mémoire de l’histoire : une mémoire occitane, où le drame cathare a toute sa place, une mémoire sociale plus ténue concernant les activités industrielles et le souvenir des ruptures politiques et des guerres, plus proches. La sociabilité albigeoise est bien présente et encore vivante avec les fêtes, dont le célèbre carnaval, la culture, la cuisine, et les sports, où le ballon ovale se joue d’abord à XIII puis à XV. Il peut y avoir des mémoires particulières : littéraire, poétique. On les retrouvera aussi. Mémoires Albigeoises, c’est une manière de vivre cette ville qui nous est chère et de revisiter son histoire avec nostalgie parfois et dans la proximité des habitants d’aujourd’hui.