Le Muret du silence

Timothée a quinze ans. Au collège, il est harcelé par ses camarades. A la maison, il est rejeté par ses parents. En famille, il est maltraité par son cousin Albert.
Louise, sa prof de Français en fin de carrière, est seule et amère. Impossible de retrouver le goût de vivre depuis que celui qu'elle aimait l'a quitté.
Un dimanche après-midi, en marchant sur un muret qui surplombe une rivière dangereuse Timothée tombe par accident dans la rivière et manque de se noyer. On croit à une tentative de suicide : il est hospitalisé dans une clinique psychiatrique. Timothée s'évertue à dire que ce n'était pas une tentative de suicide mais « une tentative de vie ». Pourquoi une tentative de vie ? Puisque tout le monde autour de lui essayait de nier son existence, Timothée devait se prouver à lui-même qu'il était vivant ! Marcher sur le muret c'était sa « tentative de vie ». Mais sa famille est comme le psychiatre : personne ne veut le croire !
Louise, elle, saute volontairement. Elle veut mettre fin à ses jours. Mais les pompiers arrivent à la sauver : elle est hospitalisée dans la même clinique psychiatrique que Timothée. C'est lui qui, le premier, fait un pas vers elle. Petit à petit, l'adolescent et la femme s'approchent, s'apprivoisent, apprennent à se connaitre, se soutiennent, se soignent. Louise découvre l'amitié et Timothée, la confiance en lui. Ils vont mieux, à deux.
A peine sorti de la clinique, et alors que tout se passe enfin merveilleusement bien dans sa famille, Timothée est poussé du pont par son cousin Albert et plusieurs autres garçons. Mais cette fois Louise est là, le rattrape et le sauve
L'élève et la prof reprennent leur place. En apparence, rien n'a changé. Et pourtant : maintenant, ils sourient.