- EAN13
- 9782868207593
- ISBN
- 978-2-86820-759-3
- Éditeur
- Presses Universitaires de Strasbourg
- Date de publication
- 10/05/2022
- Collection
- Études alsaciennes et rhénanes
- Nombre de pages
- 200
- Dimensions
- 24 x 16,5 x 2,4 cm
- Poids
- 695 g
- Langue
- français
Frontière, migrations et mobilités en Alsace
de 1870 aux années 1930
Ségolène PLYER
Presses Universitaires de Strasbourg
Études alsaciennes et rhénanes
En remettant la frontière sur le Rhin après la Première Guerre mondiale, les
autorités françaises voulaient tracer une limite nette entre France et
Allemagne. Les Alsaciens furent triés au moment d'obtenir la citoyenneté
française, la culture régionale fit l'objet de mesures de francisation, les
équilibres rhénans furent modifiés selon le nouveau rapport de la France à son
principal compétiteur sur le continent européen, l'Allemagne.
Les études réunies dans ce volume se penchent sur les origines, depuis 1870,
et les conséquences, jusqu’à la fin des années 1930, de ce profond changement
géographique et politique. Comparant le cas alsacien à d’autres similaires du
Luxembourg à l’Italie, elles écrivent une histoire non nationale, ou du moins
pas exclusivement nationale, de cet espace. En évitant de se focaliser
exclusivement sur les États et sur l’histoire politique, elles examinent la
constitution de la frontière comme une co-construction des acteurs nationaux,
rhénans et locaux.
En analysant les mobilités qui traversent et animent l’espace frontalier,
elles mettent en évidence les stratégies d’adhésion, d’accommodation ou
d’opposition auxquelles ont recouru des acteurs très divers, publics ou
privés, autochtones ou migrants plus lointains. Elles montrent que les
recompositions entraînées non seulement par le changement de frontière, mais
encore par les migrations et les mobilités qui l’ont entouré, ont mis en
branle des débats fondamentaux sur l’ordre social, l’appartenance nationale et
les modalités du vivre ensemble, dont les échos ne sont pas éteints
aujourd’hui.
autorités françaises voulaient tracer une limite nette entre France et
Allemagne. Les Alsaciens furent triés au moment d'obtenir la citoyenneté
française, la culture régionale fit l'objet de mesures de francisation, les
équilibres rhénans furent modifiés selon le nouveau rapport de la France à son
principal compétiteur sur le continent européen, l'Allemagne.
Les études réunies dans ce volume se penchent sur les origines, depuis 1870,
et les conséquences, jusqu’à la fin des années 1930, de ce profond changement
géographique et politique. Comparant le cas alsacien à d’autres similaires du
Luxembourg à l’Italie, elles écrivent une histoire non nationale, ou du moins
pas exclusivement nationale, de cet espace. En évitant de se focaliser
exclusivement sur les États et sur l’histoire politique, elles examinent la
constitution de la frontière comme une co-construction des acteurs nationaux,
rhénans et locaux.
En analysant les mobilités qui traversent et animent l’espace frontalier,
elles mettent en évidence les stratégies d’adhésion, d’accommodation ou
d’opposition auxquelles ont recouru des acteurs très divers, publics ou
privés, autochtones ou migrants plus lointains. Elles montrent que les
recompositions entraînées non seulement par le changement de frontière, mais
encore par les migrations et les mobilités qui l’ont entouré, ont mis en
branle des débats fondamentaux sur l’ordre social, l’appartenance nationale et
les modalités du vivre ensemble, dont les échos ne sont pas éteints
aujourd’hui.
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