Conseils de lecture
Même si un accord de paix a été signé entre l'Angleterre et l'Irlande du Nord, même si les attentats ont cessé, Belfast et sa population portent encore les stigmates de ce long conflit, les anciennes peurs ainsi que le ressentiment, voire la haine perdurent.
Gerry Fegan ne le sait que trop bien : Cet ancien terroriste de l'IRA n'en peut plus, de ces fantômes d'innocents assassinés qui le hantent et réclament justice, que soient enfin punis les commanditaires, aujourd'hui des politiciens très en vue pour la plupart.
Marie McKenna le sait, elle aussi, traitée en pestiférée depuis qu'elle est tombée amoureuse d'un policier et en a eu un enfant. Les menaces se font de plus en plus précises à leur encontre.
Malgré ses propres tourments, peut-être en quête de rédemption, Gerry se sent appelé à les protéger, au péril de sa vie si nécessaire. Ce magnifique premier roman, à la fois dur et émouvant, nous éclaire sur un conflit complexe, ce bras de fer entre l'Irlande du Nord et l'Angleterre qui dura des décennies.
Un très beau portrait de femme quaker dans l'Amérique profonde des années 1850, la confrontation de deux cultures, de deux puritanismes, un épisode méconnu de l'histoire des USA quand les abolitionnistes aidaient les esclaves à se réfugier vers le Nord.
Superbe !
Christine
Changer de regard par les mots!
C'est un grand plaisir de retrouver les mots, le ton, l'humour et le regard aiguisé sur l'existence, la société de Gilles Legardinier dans ce nouveau roman.
Une bande de jeunes dans un lycée, solidaires, drôles, attachants ; Ensemble pour le meilleur mais aussi pour le pire...
Legardinier, jamais ne déçoit, la lecture est légère, délicieuse, délicate et subtile : un coup de maître de plus que je vous recommande !
Souvenirs, souvenirs
On peut le lire lentement ou d'un trait; en cinquante brèves nouvelles, le nouveau livre de l'auteur de "L'art français de la guerre" est une petite merveille d'introspection littéraire. Il se souvient de son enfance, de sa jeunesse, de ses débuts d'écrivain... Fragments de souvenirs et de rêves, difficiles parfois de démêler le vrai du faux. Mais si personnels qu'ils soient, ses souvenirs ont ceci d'universels qu'ils donnent envie au lecteur, en refermant ce livre, de faire le ménage dans le musée poussiéreux de nos souvenirs. Épatant !
Trois femmes vivaient dans un village.
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. (...) Mais la règle était cruelle, une seule d'entre elles pouvait s'échapper. Les deux autres devaient mourir." Ainsi commence "Nymphéas noirs".
Ce village, c'est Giverny, passé à la postérité grâce à Claude Monet. Un drame vient secouer le quotidien paisible de ses habitants, d'ordinaire rythmé par le flux régulier des touristes amateurs d'art.
Le corps d'un homme repose pour moitié dans la rivière de l'Epte, en bordure des jardins du peintre. Son visage écrasé post-mortem laisse planer peu de doutes quant à un meurtre.
Paisibles, les Givernois? En apparence, seulement. Si d'aucuns espionnent, d'autres dévoilent incognito de maigres indices aux enquêteurs, bref, chaque habitant ou presque est une énigme. Sans oublier qu'un assassin rôde...Un seul?
L'écriture affûtée de Michel Bussi accroche le lecteur dès les premières lignes. La construction sans faille de ce roman noir et son dénouement surprenant ne peuvent que séduire. A ne pas manquer.