Les possibles

Après quelques temps de brouille, Juliane héberge son père car sa maison a brûlé. Elle se rend très vite compte qu'il perd la mémoire et fait n'importe quoi. A tâtons, entre réprimandes et rires, elle va l'accompagner du mieux qu'elle peut dans sa dégénérescence.

Partons à la rencontre de Julianne, une femme à la vie active qui jongle à la perfection entre vie professionnelle et vie personnelle, le tout contrôlé au millimètre près, aucun débordement.
Jusqu'au jour où son père victime d'un incendie est contraint de venir chez elle, chamboulant au passage sa vie bien rangé.
De ce père fantasque, exubérant, Julianne n'avait pas remarqué les pertes de mémoire, les actes fous, les sorties, parfois très longue.
C'est là que la vague se forme et emporte tout sur son passage, Virginie Grimaldi traite dans ce roman de la démence sénile qui touche nos aînés avec délicatesse, bienveillance, entre rire et larme, un roman puissant qui se met à la place de ceux qui ne sont pas directement victimes, mais d'abord témoin impuissant de cette perte de ceux qu'on aime...

Juliane accueille chez elle son père Jean qui débute un Alzheimer, élève avec son mari Gaëtan leur fils Charlie souffrant d’un handicap.
N’ayez pas peur ! ces malheurs ne sont que bonheur à la lecture.

D’une plume délicate, Virginie Grimaldi nous livre un roman intime, raconte sans apitoiement, avec sensibilité, justesse et humour une histoire familiale, le déclin d’une mémoire, d’une filiation….. Ce père, qui était déjà atypique, dont le souvenir s’effiloche, dont la personnalité s’effrite gagnée par la maladie, est des plus attachants. L’acceptation et la prise en charge sont jonchées de situations farfelues qui s’enchaînent ; Jean a le pouvoir du rire ….
Et il y a l’amour, la dévotion, la résilience, le temps perdu et les rêves, l’auteur a le don d’énumérer les possibles à travers les épreuves