Prescripteurs de saines addictions

Le bal des folles

Victoria Mas

Albin Michel

  • Conseillé par (Espace Pierre Lecut)
    23 novembre 2019

    Coup de coeur de SOPHIE

    Eugénie est une jeune fille de bonne famille bourgeoise qui confie un jour à sa grand mère qu’elle «  converse » avec des morts…
    Nous sommes à la fin du XIXè siècle et il n’est pas convenable de ne pas être dans la norme .
    Son père l’interne alors à l’hôpital de la Salpêtrière qui est réputé pour accueillir les femmes « déviantes »mais aussi par la renommée du neurologue Charcot pour ses travaux sur l’hystérie . Eugénie est désemparée et effrayée par cet endroit dans lequel elle est censée rester un temps indéterminé .
    Quand elle arrive dans cet endroit clos , c’est l’effervescence car les patientes se préparent pour le bal costumé auquel le Tout Paris vient assister pour « voir » les  « folles …. Elle se familiarise avec certaines internées comme Louise qui est la jeune fille que Charcot utilise dans ses cours d’hypnose ,ou Thérèse la doyenne qui refuse de retourner affronter la brutalité du monde extérieur,mais surtout elle « sent » que Geneviève l’infirmière très spartiate pourrait peut être, être celle qui la délivrera de cet enfer ...
    Premier roman qui m’a vraiment ému car l’auteur nous relate avec sensibilité et justesse le destin tragique de ces femmes que l’on « emprisonne » pour éviter qu’elles troublent un soi disant ordre « public ».


  • Conseillé par (Librairie Espace-Temps)
    3 septembre 2019

    UN BAL TRES PARTICULIER ET ATTENDU

    Fin du 19eme siècle à la Salpétrière avec le professeur Charcot , l'hôpital psychiatrique des femmes enfermées soit par leur mari ou leur père et dont la raison n'était pas toujours justifiée! Un bal à la mi-carême a lieu chaque année où l'on invite la haute bourgeoisie à venir côtoyer ces filles-phénomènes! Nous suivons Louise impatiente que son aide-soignant la demande en mariage; Eugénie qui communique avec les morts, prête à tout pour sortir de ce lieu. Et Geneviève, l'infirmière âgée qui est là depuis longtemps qui s'attendrit face à Eugénie. Un premier roman très bien construit et réussi sur la condition des femmes à cette époque trés bien rendue.


  • Conseillé par
    17 décembre 2019

    Le bal des folles ! La Salpêtrière !
    Oui, bien sûr, ça me dit quelques chose.
    Mais après la lecture de ce roman, je ne suis pas prêt d’oublier le sort réservé aux femmes en cette fin de XIXè siècle.
    Ayant eu différentes affectations depuis sa construction, la Salpêtrière est à cette époque réservée aux femmes hystériques.
    Et Dieu sait s’il fallait peu de choses pour y être interné, souvent à vie.
    Sous la toute puissance des pères, des maris, la moindre incartade d’une fille, d’une femme, suffit à la faire passer pour folle.
    Sous la férule du professeur Charcot, ces pauvres femmes sont des objets de curiosité, notamment lors du bal de la mi-carême, pour les bourgeois en mal de spectacle.
    Victoria Mas, dans ce premier roman a parfaitement décrit la situation en imaginant le destin de quatre femmes.
    C’est clair, bien écrit, ça se lit d’une traite.
    J’aime particulièrement ces livres, comme « La part des flammes » de Gaëlle Nohant, qui partent d’un fait ayant existé et y font vivre des personnages imaginaires.
    Cette histoire m’a passionné.
    Si victoria Mas écrit d’autres livres, ce que j’espère vu son talent, je ne les manquerai pas.


  • Conseillé par
    4 novembre 2019

    folie

    Tout le monde connait les terribles internements de femmes hystériques au 19e siècle.

    Nous découvrons donc Louise, internée après avoir été violée par son oncle et réprimandé par sa tante. Elle est victime de graves crises que le Docteur Charcot aime à montrer à ses étudiants.

    Le récit commence fin février, lorsque les pensionnaires de la Salpétrière se préparent pour le Bal annuel donné devant le Tout Paris.

    Dans le même temps, nous suivons Eugénie, fille de bourgeois qui se découvrent n don pour parler avec les morts. Évidemment, son père la fait enfermer. Mais son frère aîné ne l’entend pas de cette oreille.

    N’oublions pas Geneviève, l’infirmière en chef, qui sous ses airs revêches, va découvrir une affection pour ses femmes enfermées.

    Si j’ai pris plaisir à lire ce roman, je dois dire que rien ne m’a véritablement marqué.

    Un livre honnête mais qui ne me restera pas longtemps en mémoire.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la robe espagnole rouge que Louise prépare pour le bal.

    Une citation :

    Mais la folie des hommes n’est pas comparable à celle des femmes : les hommes l’exercent sur les autres ; les femmes sur elle-mêmes.

    https://alexmotamots.fr/le-bal-des-folles-victoria-mas/


  • Conseillé par
    3 novembre 2019

    Femmes en asile

    On ne sait pas, entre malades et soignants, lesquels sont les plus
    déséquilibrés : ne faut-il pas avoir l’esprit dérangé pour organiser une fois
    par un an un « bal des folles », inviter le tout-Paris à venir contempler les
    patientes du docteur Charcot comme si elles étaient des bêtes curieuses et
    transformer l’hôpital de la Salpêtrière en zoo ? Pendant les jours qui
    précèdent la mi-carême, ces femmes se préparent pour leur seule distraction de
    l’année, sans mesurer le véritable enjeu (montrer le travail des médecins) ni
    comprendre qu’elles seront l’attraction de la soirée. Parmi elles, il y a de
    vraies malades, des excentriques, mais aussi des femmes saines d’esprit dont
    les pères, les maris ou les frères ont estimé qu’elles seraient mieux là que
    chez elles. Louise, une adolescente aux joues rebondies, est très perturbée
    depuis qu’elle a été violée par son oncle. Expédiée à l’asile par sa tante,
    elle devient l’une des patientes-vedettes de Charcot qui l’hypnotise en
    public, état dans lequel elle réitère à chaque fois des crises très
    spectaculaires.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Librairie Mots et Images)
    28 août 2019

    Il ne fait pas bon d'être une femme et de prendre la parole...

    Asile. Le portrait de ces femmes, de leurs conditions, des amitiés qui se lient et des langues qui se délient.
    Mais folles, le sont-elles vraiment?
    Aude