Prescripteurs de saines addictions

Groenland Vertigo

Hervé Tanquerelle

Casterman

  • Conseillé par
    29 septembre 2017

    Voilà une bande dessinée bien plaisante, qui joue pas mal avec les références du genre. De l'aventure, de l'humour, on pourrait se croire dans Tintin, surtout si je vous parle d'un vieil écrivain baroudeur et barbu prêt à tout pour une bonne bouteille de whisky, d'un dessinateur maladroit -il est seul et n'a pas de grosse moustache, sinon on aurait pu croire à un Dupond ou un autre Dupont. Les paysages blancs et encore peu abimés par l'homme sont bien présents, le message sur la préservation de la planète est léger mais néanmoins bien là lui aussi. S'il met sans doute pas mal de lui dans Georges, il ne nous cache pas ses angoisses avant de prendre la décision de partir, jusqu'au dernier moment et même pendant le voyage.

    Tanquerelle est né à Nantes, quelle bonne idée, mais ce n'est pas pour cette raison que je trouve son album très bien. Non, même si un peu de chauvinisme ne nuit pas, son ouvrage est bien tout simplement parce que j'ai passé une heure très agréable au Groenland, j'ai ri, souri et apprécié les aventures de ses personnages bien sympathiques -enfin, pas tous mais je laisse un peu de suspense.


  • Conseillé par
    26 février 2017

    Sous le signe de Tintin

    Dans le port d’Húsavik, au nord de l’Islande, quatre marins, un géologue, un ornithologue, une équipe vidéo, un cuisinier et un écrivain danois embarquent sur la goélette Aurora. Le dessinateur nantais Georges Benoit-Jean a pour tâche d’illustrer cette expédition au milieu des glaces flottantes de l’Océan arctique, financée par le peintre et sculpteur Ulrich Kloster. L’artiste allemand défend l’art et l’environnement à travers son ultime création. Autour de ce projet aux allures de happening monumental, Georges Benoit-Jean confronte son quotidien d’atelier à la vie marine, aux Scandinaves et aux grands espaces. À bord de ce navire en bois, le citadin découvre les gestes élémentaires de survie, l’aquavit et le silence du Groenland. La présence à ses côtés de Jørn Freuchen lui permet de goûter à leurs justes mesures ces nouveaux éléments. Freuchen, un ancien résident des Grands Nords, a couché sur le papier tous les racontars et autres aventures entendus pour devenir écrivain.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Librairie Madison)
    4 février 2017

    De Jørn Riel à Hunter S. Thompson en passant par Hergé

    Alors qu'il rêvasse devant sa feuille blanche dans son appartement de Nantes, Georges Benoît-Jean, dessinateur flegmatique, reçoit un appel lui proposant d'embarquer pour une expédition artistico-scientifique dans le Parc National du Groenland. C'est plein de réserve qu'il va se lancer dans cette aventure et découvrir le mal de mer, les tours de garde et la vie arctique, le tout en compagnie -entre autres-, d'un écrivain amical et alcoolique et d'un artiste allemand paranoïaque et tyrannique.

    Cette comédie d'aventure, en partie autobiographique, se révèle être un album de très grande qualité, et un bel hommage, empruntant à Hergé pour le style visuel et Jørn Riel pour le scénario.

    Résolument drôle, plein de situations rocambolesques, "Groenland Vertigo" est un road-strip léger et une belle invitation au voyage.