Prescripteurs de saines addictions

La bio attitude des Paresseuses
EAN13
9782501058957
ISBN
978-2-501-05895-7
Éditeur
Marabout
Date de publication
Collection
AUTRE FORMATS
Nombre de pages
222
Dimensions
18 x 13 cm
Poids
215 g
Langue
français
Code dewey
641.302

La bio attitude des Paresseuses

De

Marabout

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Offres

© Hachette Livre (Marabout), 2009

ISBN : 978-2-501-06060-8images

Avant-propos

Pourquoi ce guide va vous aider

Depuis des mois, voire des années, qu'on vous le répète en boucle, vous vous doutez qu'il est plus que temps de vous mettre au bio. Pourtant, on a beau vous vanter les mérites du veau élevé sous la mère, vous le trouvez quand même nettement moins pratique qu'une bonne pizza décongelée au micro-ondes. Quant à l'idée de faire le tri entre une crème « inspirée de la nature » et une autre labellisée « Cosmétique BIO, charte Cosmébio », peu importe le flacon du moment qu'il vous promet un minois éclatant avec « effet lifting immédiat ».

Que dire des vêtements bio, des produits ménagers bio et de la multitude de recettes bio qui s'offrent à vous, à part que vous vous en fichez comme de votre premier OGM.

Et pour cause, tous les chantres de la révolution bio ont négligé un obstacle de poids dans leur argumentaire de vente : vous êtes une paresseuse chronique et votre engagement militant se limite souvent à de bonnes intentions précieusement empilées dans un coin de votre cerveau, derrière la case « soldes ». Ce qui signifie d'une part que vous ne souhaitez pas vous mettre la rate au court-bouillon, et d'autre part que votre féminité exacerbée exige un minimum de soins que vous jugez incompatibles avec une telle démarche.

Or, vous n'aurez pas besoin de vous laisser pousser les poils des jambes, ni de brouter des germes de blé arrosés de grandes lampées de tisane pour être une vraie bio addict. Pas question non plus de vous culpabiliser en vous parlant de votre responsabilité dans l'élargissement du trou de la couche d'ozone (vous êtes si peu soigneuse !) : le bio, c'est avant tout bon pour vous, et si ça peut faire du bien à la planète, pourquoi pas ?

Car plutôt que vous donner bonne conscience en traînant la savate, l'objectif de ce guide est de vous transformer en championne de la bio attitude pour votre propre profit. Cela vous semble sans doute aussi inopportun que perdu d'avance ? Détrompez-vous.

La brillante démonstration qui va suivre va vous prouver que le bio et vous, c'est une histoire d'amour qui commence.

Quelques bonnes raisons de se mettre au bio

o Pour pouvoir faire la différence entre un chicken wing reconstitué et un poulet jaune élevé en plein air. Le bio, c'est bon pour le goût.

o Pour éviter de croquer dans une pomme rouge brillant, ultracalibrée et peu savoureuse en plein mois de décembre. Même Blanche-Neige aurait hésité. Le bio, on sait d'où ça vient.

o Pour ne plus vous étaler des dérivés de pétrole sur le visage. Le bio, c'est plus sain.

o Pour ne plus participer au massacre des baleines en appliquant votre rouge à lèvres. Le bio respecte les animaux.

o Pour éviter que votre bébé devienne un spécialiste multirécidiviste des allergies. Le bio, c'est mieux pour grandir !

o Pour utiliser les produits naturels à bon escient. Le bio, c'est pratique.

o Pour éviter de vous empoisonner en parfumant votre maison. Le bio respecte aussi votre santé.

Si l'un de ces arguments vous a déjà traversé l'esprit, le premier pas est fait. La graine (bio, il va sans dire) est déjà en train de germer et vous n'allez pas tarder à découvrir les multiples avantages de la vie quotidienne en vert.

Cela dit, pour ne pas avoir l'air d'une courge, mieux vaut avoir quelques idées sur le sujet. Heureusement, ces gentils producteurs, fabricants et autres acharnés du « bon » ont semé suffisamment d'indices pour que vous puissiez les retrouver facilement.

Au fil de ce petit guide, vous allez découvrir comment il est possible de se faire du bien sans se donner trop de mal !

Le tout sans verser dans l'obsession et la paranoïa.

Le bio, c'est beau, c'est ce qu'il me faut, mais point trop n'en faut !chapitre 1

Comment manger bio
sans devenir chèvre
images

Et si vous n'aviez plus
l'air d'une rave face à un étal ?

Et d'abord, pourquoi ? Parce que c'est bon pour vous.« Bon pour moi ? Tout ça pour me faire manger un vieux navet à la mine aussi revêche qu'une ration militaire ? » vous dites-vous avec la belle innocence qui vous caractérise...

Que nenni ! Manger bio, c'est redécouvrir le bon goût et convier vos papilles, votre estomac et même vos intestins à un festin quotidien. Vous n'allez pas priver votre tuyauterie d'un tel plaisir !

Néanmoins, comme toute satisfaction personnelle de belle qualité, un minimum d'effort est indispensable pour profiter de l'univers haut en saveur du bio. Reconnaissez qu'un petit plat mitonné par vos soins vous soigne à la fois les papilles et l'ego, tandis qu'un hamburger 100 % mal-bouffe accompagné de frites à l'huile avalé à la va-vite dans votre voiture vous procure : 1) une satisfaction immédiate, 2) une bonne dose de culpabilité, 3) les mains grasses (puis les fesses).

Pour vous faire un corps harmonieux de l'extérieur mais également de l'intérieur – ce qui est, reconnaissons-le, le nec plus ultra en matière de beauté –, il va falloir vous familiariser avec les arcanes du bio. Inutile de chausser des bottes en caoutchouc ou d'emménager dans une ferme ad hoc, ce guide et un cabas sont les seuls accessoires indispensables à votre mutation de jeune femme branchée et si sexy en bio addict branchée et toujours follement féminine ! Cela va de soi.

Test : êtes-vous prête à mettre du bio
dans votre assiette ?

1. Le bio dans l'assiette, pour vous, c'est :

a) La seule façon saine de manger : vous faites pousser des brocolis dans vos jardinières.

b) Sans doute intéressant, mais vous n'êtes pas obsessionnelle.

c) Une mode qui vous hérisse le poil : d'ailleurs vous vous nourrissez exclusivement d'OGM !

2. Au moment de faire votre choix entre deux produits :

a) Vous lisez l'étiquette.

b) Vous vous assurez de la marque.

c) Vous regardez le prix.

3. Il vous arrive de vous demander :

a) Pourquoi ce poulet a-t-il quatre cuisses ? Brrrr...

b) Pourquoi ce fruit est-il si rouge ?

c) Pourquoi la cellulite s'accroche-t-elle sur mes fesses ? Oui, bon...

Résultats

Majorité de A : c'est peu de dire que vous êtes mûre pour le bio, vous êtes cuite à point ! Bravo, continuez.

Majorité de B : vous êtes une bio modérée. Vous optez pour la voie du milieu, celle de la sagesse.

Majorité de C : vous n'êtes absolument pas concernée. Mais peut-être entamez-vous une profonde mutation.

Suivez le guide pour faire vos premiers pas bio dans le monde impitoyable de l'alimentaire...

Finalement, c'est quoi le bio ?

Ce n'est pas pour vous culpabiliser, mais quand même... Pendant que vous prenez de grandes résolutions in petto pour changer la face du monde, installée dans votre fauteuil cuir pleine fleur et les doigts de pied en éventail (le temps que votre vernis sèche), les agriculteurs français bio, eux, prennent notre destinée environnementale en main.

Les contraintes qui pèsent sur leurs épaules sont si draconiennes qu'on ne peut que s'étonner de trouver des candidats suffisamment motivés pour se lancer. Alors amies du bitume, ne changez rien, mais soyez au moins solidaires. Encouragez ces têtes brûlées de la vie au vert !

Quelques obligations en vrac
pour obtenir le label AB, symbole
de l'agriculture biologique en France

o Respecter le cycle des saisons ; jusque-là... pas de quoi pavaner.

o Pratiquer les cultures associées pour favoriser l'équilibre des écosystèmes ; ça se corse.

o Utiliser des fertilisants naturels comme le compost ; faut-il vraiment détailler ?

o Traiter avec des substances naturelles organiques (extraits de plantes) ou minérales (soufre, cuivre...) ; muh ??

o Favoriser les prédateurs naturels contre les parasites ; coccinelles contre pucerons : the ultimate fight...

o Désherber mécaniquement ; à la main s'il le faut !

o Limiter le nombre de bêtes d'élevage en fonction de la superficie du territoire. Élevage extensif contre élevage intensif, en somme ; ça paraît logique, mais ça ne l'était plus depuis longtemps.

o Respecter le bien-être des animaux : nourriture biologique contrôlée, accès à l'extérieur, conditions d'abattage encadrées. Ben oui... c'est tout de même une histoire qui se finit en steak.

o Utiliser de préférence les méthodes naturelles et ne traiter par médicaments c...
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